La première édition des  Masters de la Qualité  aura lieu du 25 au 27 février 2015 à Douala

MINMIDT : Mines, Industrie, Technologie

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MINISTERE DES MINES, DE L’INDUSTRIE
ET DU DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE
DU CAMEROUN

Siège : Immeuble ministériel rose, Yaoundé
Tél : +237 22 22 16 70
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WHISKIES EN SACHETS ET EN BIDONS : LE GOUVERNEMENT INTERDIT LA PRODUCTION

Un arrêté conjoint des ministres des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique, du Commerce et de la Santé Publique, signé le vendredi 12 septembre 2014 à Yaoundé rend désormais d’application obligatoire la norme sur les boissons spiritueuses.

arrete interdiction whiski 0

Depuis 2010, de multiples interpellations de plusieurs institutions et corps sociaux notamment, les parlementaires, les responsables administratifs, les associations de consommateurs voire des particuliers à l’attention des pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques de la consommation abusive d’alcool et la prolifération des whiskies de mauvaise qualité, conditionnés en bidons et en sachets sur l’ensemble du territoire. C’est cette situation qui a conduit à la signature le vendredi 12 septembre 2014, de l’arrêté conjoint MINMIDT/MINCOMMERCE/MINSANTE, sous la coordination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, rendant d’application obligatoire la norme des boissons spiritueuses NC 210 : 2014-48.

Toutefois, avant l’adoption de cette mesure gouvernementale qui vise à la fois la protection de la santé des populations et la sécurité sanitaire des produits vendus et consommés au Cameroun, de nombreuses concertations entre autorités compétentes et opérateurs du secteur visant à apporter des solutions appropriées à ce fléau, ont été menées, quatre ans durant. Ainsi, sur l’impulsion de l’ANOR, une commission de normalisation constituée des représentants de 04 administrations dont le MINMIDT, MINCOMMERCE, MINSANTE, MINPMEESA et MINRESI ; la société civile (LCC et ADPC) et les entreprises à l’instar de CPC, GFAC, DOVV Distribution, FERMENCAM, SOFAVINC, SODICAM (Casino) et ADIC a travaillé pour l’élaboration et l’homologation de la norme camerounaise sur les boissons spiritueuses.      

Cette norme établit les définitions relatives aux boissons spiritueuses et fixe les règles de conditionnement et d’étiquetage, ainsi que les critères de qualité de ces boissons. Elle s’applique à toutes les boissons spiritueuses mises sur le marché camerounais, qu’elles soient produites localement ou importées, ainsi qu’à toutes les boisions spiritueuses produites au Cameroun et destinées à l’exportation.

Par ailleurs, conscient de l’évolution socio-économique du Cameroun et animé du souci de sauvegarder certains acquis de l’industrie brassicole locale, le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique a fait sienne, les dispositions du 4ème article de l’arrêté conjoint, en matière de délais de grâce accordé aux opérateurs, qui stipule que « les importateurs et producteurs locaux concernés disposent d’un délai de vingt-quatre (24) mois à compter de la date de signature [le 12 septembre 2014 (Ndlr)] du présent arrêté, pour écouler leurs stocks de produits finis ». De plus, Emmanuel Bondé a martelé qu’ « il n’est plus question d’importer les matières premières, ni de produire deswhiskies en sachets et en bidons. Cette marchandise devra impérativement avoir disparu de nos marchés dans ces délais ». Cette interdiction sera d’autant plus efficace que si dans un très proche avenir les  pouvoirs publics, en amont, descendent sur le terrain faire une évaluation rapide des stocks de produits finis disponibles dans les magasins des opérateurs de cette filière et, en aval, assurer un contrôle de conformité et de qualité sur l’étendue du territoire pour les futures productions de ces whiskies.  

Mais, les importateurs et producteurs ayant participé à diverses réflexions pour normaliser ce secteur notamment FERMENCAM, réclamaient 5 ans pour continuer la production de cet alcool qui pourtant cause des dégâts de manière systématique et régulière sur une bonne partie de la jeunesse camerounaise, autant en ville qu’en campagne et sur l’essentiel de la couche défavorisée de notre population. Cependant, certains chiffres consultés démontrent que les impacts sociaux et économiques de cette activité sont respectivement néfastes et négligeables. Pour une quarantaine de sociétés œuvrant dans ce domaine dont la moitié prospère dans l’informel, les services des Finances font état d’une contribution moyenne d’un milliard de Fcfa annuel au budget de l’Etat ; tandis que les importations de 1 880 tonnes de boissons spiritueuses, rien que pour l’année 2013, ont coûtées 3,6 milliard de Fcfa. Cet argent qui est par la suite fructifié sur l’ensemble du territoire national sous le nez et à la barbe des consommateurs non avertis, emprunte des voies et circuits informels au grand dam du développement d’une véritable industrie brassicole locale spécialisée dans la production des boissons spiritueuses.

Néanmoins, malgré la moue observée chez les importateurs et producteurs au sujet de la mise en œuvre de l’arrêté conjoint, il faut tout de même encourager certains parmi eux qui pensent déjà à la migration vers des chaînes de production et de conditionnement en bouteilles. Ceci d’autant plus que la norme NC 210 : 2014-48 est assez précise en ce qui concerne le conditionnement et spécifie que : « Les boissons spiritueuses doivent être conditionnées dans des récipients autres que les sachets ou les bouteilles en plastiques. Les récipients doivent être fabriqués avec des matériaux sans danger et convenant à l’usage auquel ils sont destinés. Ils ne doivent transmettre aux produits aucune substance toxique ni aucune odeur ou saveur indésirable ». Les opérateurs véreux n’ont qu’à bien se tenir.

 

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